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10 novembre 2011 4 10 /11 /novembre /2011 21:45

 

Je devine au-dessus, montant sur la campagne,

Près les herbes se redressant,

Des bulles de rosée qui laissent ma Champagne

Baigner matutinalement.

 

Votre soleil est rare et les saisons peu sèches,

Mais sous l’aubier et le tilleul,

Au souvenir des fleurs que vos papillons lèchent,

Je rêve une aile à mon linceul…

 

Sébastien BROUCKE

10 novembre 2011

 

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6 novembre 2011 7 06 /11 /novembre /2011 19:15

 

La boîte à musique était sans ressort,

Brisé le manège ancien en biscuit,

Rompues les poupées porcelaines, morts

Les cavaliers sous les chevaux détruits.

 

Parfumée comme eux d’instants délicieux,

Dans la chaleur bleutée paisible et franche,

Tel un nuage effacé par les cieux,

Passait la gloire aux chevelures blanches.

 

Ensevelis aux crânes qui recueillent

Ces souvenirs, vibrent partout en feuilles

Les regrets de cet âge où le cœur cueille

Ce fruit sacré qu’il repousse au cercueil…

 

Sébastien BROUCKE

4 et 6 novembre 2011

 

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2 novembre 2011 3 02 /11 /novembre /2011 14:01

 

Joconde

 

Rue Vasari j’ignorais les envieux,

Secrètement je priais pour que dure

Ce bel instant qui sur ta chevelure,

Mêlait à sa nuit l’éclatant des cieux.

 

Sous le Vecchio je demandais, en mieux,

Emu, conquis par ton altière allure,

Le talent seul qui mettrait en peinture

L’amour d’un homme avec celui de Dieu.

 

Déjà, pressant le pas, changeant de rue,

Plongeant mes pinceaux aux lueurs des nues,

Se reflétait au miroir de ma toile,

 

Ton doux visage ensorcelant. Mais pire,

En renaissant aux vœux de mes sourires,

Le tien soudain parut, tel une étoile…

 

Sébastien BROUCKE

2 novembre 2011. 10h30-13h.

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2 novembre 2011 3 02 /11 /novembre /2011 14:00

 

La-liseuse.jpg

 

De lumière j’ai faim,

Puisque d’ombres nombreuses,

Sous leurs lunes songeuses,

J’avance les yeux pleins.

 

Faudra-t-il que je forme,

A l’orée du matin,

Des rêves pour que dorment

Tes absences sans fin ?

 

Sébastien BROUCKE

2 novembre 2011. 10h25.

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1 novembre 2011 2 01 /11 /novembre /2011 19:30

 

Touchas-tu ce que tu cherchais,

Tombas-tu vers où tu penchais,

Epousas-tu l’or et la gloire ?

 

Qui te sourit dans ton miroir,

Ton œil a-t-il toujours gardé

Pour son éclat celui du jais,

Comme la nuit garde le noir ?

 

Je savais tes cheveux soyeux,

Quand mes doigts s’y perdaient joyeux,

Mais sont-ils sens dessus dessous,

 

Depuis que d’autres mains s’emparent

De leur tresse effleurant tes joues,

Que seuls rougissaient mes regards ?...

 

Sébastien BROUCKE

1er novembre 2011. 17h30-18h30.

 

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1 novembre 2011 2 01 /11 /novembre /2011 12:15

 

D’aucuns jouent au ballon quand devant nous la bière,

Le temps défile et nous avons perdu,

Vois, repartant penauds comme on rentre au vestiaire,

Nous douchons sous la terre un corps mol et ventru.

 

Durer un peu pour tenter être,

Mais les prolongations mènent au même vide,

La sueur ne vient pas, à nos fronts l’impavide,

Et disparaître !

 

Courir sa vie sans faire un pas,

Un petit siècle et puis s’en va,

Le temps qui passe n’est qu’un jeu,

Manquant d’intérêt peu à peu.

 

Respirer nous met mal à l’aise :

Couchés devant un grand écran,

Attendre en vain le changement,

Privés d’envie, d’enjeu, de braise…

 

Aucun espoir au milieu du séjour,

Sortir le dernier soir,

Mais dans le canapé des jours,

En silence rester hors-jeu sans le vouloir…

 

 

Sébastien BROUCKE

1er novembre 2011. 10h-12h.

 

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31 octobre 2011 1 31 /10 /octobre /2011 11:00

 

Ce château qu’on nommait Bagatelle

Dormait sous les lierres grimpants ;

Ses jardins qu’on trouvait charmants

Fleurissaient la ronce à l’appel.

 

L’escalier servait de gradins,

A nos cœurs déliés, épris

De théâtre, de poésie,

Où cascadait l’alexandrin.

 

Vois la cabane sur la butte,

Entre le portail et l’entrée,

C’est là qu’en tremblant on clamait

Des vers l’amour ou les disputes.

 

Racine côtoyait Ronsard,

Et Phèdre parlait à Hélène,

Que connaissions-nous de la peine,

Le malheur n’est que joie dans l’art.

 

Quelle ombre parle, quelle empreinte,

Quel âge zèbre au loin les cieux ?

L’enfance est une écharde ?... Un pieu

Planté dans nos âmes défuntes !

 

Alentour le monde a pâli,

Nos oracles nous l’avaient tu.

Mourons-nous d’une encre non lue,

Vieillir aurait-il tout blanchi ?...

 

J’attends qu’il revienne, j’espère

Que le temps tourne autant qu’il passe

Et qu’ému, regrettant, il fasse

Qu’un soir on rejoue au plein air...

 

 

Sébastien Broucke

26/10/2011. 11h-13h.

 

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29 octobre 2011 6 29 /10 /octobre /2011 22:00

 

Approchant du dernier moment,

Vous montent en ralentissant

Les souvenirs décapités

Des heures vives ou paissaient

Vos corps sans tête mais charmants.

 

Benêts, vous l’étiez tellement,

Quand dans vos lits improvisés,

Préférant mordre à s’embrasser,

Vos bouches se goûtaient le sang,

Sans jamais le faire couler.

 

Vous osiez ces baisers sanglants,

Car vos peaux entre-déchirées,

Frissonnaient aux sillons sucrés

Tracés par la griffe et la dent.

 

Le soir revenait en tombant,

La fatigue vous enlaçait,

Mais sur vos plaies en rougissant,

Les cieux versaient l’apaisement.

 

Vous souvient-il ces chairs mêlées,

Guerriers, vos combats dans ces prés,

Où de mes fleurs s’époumonant,

Les parfums vous baisaient l’instant ?...

 

 

Sébastien Broucke

26/10/2011. 17h-18h.

 

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21 octobre 2011 5 21 /10 /octobre /2011 17:00

 

Il s’élançait sans fin vers l’horizon rougi

La vapeur en volute et d’inaudibles cris ;

Le ciel seul entendait la prière des champs,

Que la rosée montait aux lointains firmaments.

Ma main songeait alors, dans l’herbe humide et folle,

Aux souvenirs brumeux des jours sur ton épaule ;

Personne n’entendait sourdre dans l’aube pure

Les frissons que mon cœur ressentait sous l’azur.

Imperceptiblement, immenses sur l’autel,

Nos heures disparues s’étalaient en dentelles…

 

 

Sébastien Broucke

21/10/2011. 10h-11h.

 

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21 octobre 2011 5 21 /10 /octobre /2011 16:30

 

J’aimerais tant parler de tout ce qu’on ne voit,

Et donner en partage,

La vie qui va fusante au marbre des images.

Les couleurs dans ton vase ont bien d’autres appâts,

Et cet arbre est plus beau qu’un grand morceau de bois ;

Il est de l’invisible qui s’étale

Et qui luit dans ce tronc comme dans ces pétales.

Ne t’en veux pas de n’avoir jamais vu

L’Idée qui se complaît à cacher sa venue ;

Tout est dissimulé ! Et, jusqu’à maintenant,

La Vie même se voile aux versets qu’elle écrit.

Mais, si tu cherches, mieux, si tu demandes, pries,

Tu verras du décors l’envers et l’étonnant…

 

 

Sébastien Broucke.

21/10/2011. 11h-12h.

 

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