Approchant du dernier moment,
Vous montent en ralentissant
Les souvenirs décapités
Des heures vives ou paissaient
Vos corps sans tête mais charmants.
Benêts, vous l’étiez tellement,
Quand dans vos lits improvisés,
Préférant mordre à s’embrasser,
Vos bouches se goûtaient le sang,
Sans jamais le faire couler.
Vous osiez ces baisers sanglants,
Car vos peaux entre-déchirées,
Frissonnaient aux sillons sucrés
Tracés par la griffe et la dent.
Le soir revenait en tombant,
La fatigue vous enlaçait,
Mais sur vos plaies en rougissant,
Les cieux versaient l’apaisement.
Vous souvient-il ces chairs mêlées,
Guerriers, vos combats dans ces prés,
Où de mes fleurs s’époumonant,
Les parfums vous baisaient l’instant ?...
Sébastien Broucke
26/10/2011. 17h-18h.