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8 octobre 2011 6 08 /10 /octobre /2011 18:45

 

Minuit ne sonne pas, chacun dort, il est l’heure ;

La lune s’est cachée de ton regard, arsouille !

Tu rêves de savoir si brille ou crie de rouille,

La serrure qu’oppresse en tentant les voleurs...

 

Comme est sombre ta nuit, comme est sombre ton cœur.

Le verrou a cédé, en avant ma fripouille !

Muselle ta conscience et ce qu’elle bafouille,

Elle te ferait fuir si tu en avais peur…

 

L’aurore au loin s’étire, on va se réveiller,

Crains les chiens maintenant, maudis ton oreiller,

La paix ne viendra plus, ni même le repos !

 

Enfouis ton larcin mais, creusant dans la terre,

Songe que dans ton âme, où plutôt ce tombeau,

Le ciel voudrait bien luire un jour sur ta misère…

 

 

Sébastien Broucke.

8 octobre 2011. 17h30 – 18h30.

 

 

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1 octobre 2011 6 01 /10 /octobre /2011 19:00

 

Quand nous renaîtras-tu, Amour de l’autre fois ?!...

J’aime à ne pas entendre au calme des arpèges,

La musique alitée des notes en cortège,

Quand sur sa peau d'ivoire elle exerce tes doigts.

 

J’adore ce silence où cachés dans le soir,

Chantent fiévreusement, mus par tes sortilèges,

La soie contre la soie, le soleil sur le grège,

Et qu'aveugle on déchiffre en ta ronde le noir.

 

Enfante ce moment où nos deux corps se prient,

Où la sueur s’invente en perles d’euphorie,

Et que le temps s’arrête à cette féérie…

 

Qu’en cette symphonie je me dresse sans force !

Ah, que sentant couler son parfum sur mon torse,

Je puisse encore humer la pluie sous mon écorce…

 

 

Sébastien Broucke.

1er octobre 2011. 17h-18h.

 

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30 septembre 2011 5 30 /09 /septembre /2011 14:30

 

Le soleil s’élevait sur l’aube et son visage ;

Cette heure semblait n’être à mon regard perdu

Qu’une aurore penchée sur ce calme rivage,

Juste un miracle, rien de plus.

 

Au loin je devinais quelque clocher qui sonne,

Rien n’irait advenir, tout serait comme avant,

Comme un poisson serein que le pécheur harponne,

J’allais mourir d’être vivant.

 

J’attendais le moment où sa paupière close,

Vibrerait brusquement et rosiraient ses joues ;

Je connaissais mon cœur et la douleur que cause,

La beauté qui gît devant vous.

 

Je perdais cette fois sans vouloir de revanche,

Non du sang mais la vie : Périr d’être séduit,

Frémir, craquer aux vents, prendre l’eau quoiqu’étanche,

Et tremblant sombrer sans un bruit…

 

C’était mon joug, ma joie ressemblait à la peine,

Un fardeau de cailloux vaut un coffret d’or pur.

J’avais pour moi tout seul des lingots par centaines,

Tant ses yeux pépitaient l’azur.

 

Aveugle, mort, noyé d’un seul coup de paupière,

Vidé, battu, percé par ses cils courbes, jais !

Il est des jours qui nous rendent à la lumière,

Pour mieux nous pendre à la clarté…

 

 

Sébastien Broucke. 29 septembre 2011. 19h30 – 20h30.

 

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27 septembre 2011 2 27 /09 /septembre /2011 18:30

 

Allongé près de toi je goûtais la musique

Au jardin qui n’est plus offert,

Et mon cœur affamé de cantiques,

Assoiffé du café qu’on sert

Dans cette auberge verte, enfouie, ravissante,

S’élevait dans les airs ainsi que la rosée,

En brumeuse félicité.

 

Ton âme battait la mesure, et cette fée,

Qui revenait sans fin pour combler mes attentes,

De sa baguette en fleur, ensorcelait l’été.

 

Dormions-nous quelquefois, un seul rêve emmenait,

Au pays merveilleux qu’est celui des marmottes,

Cet instant qu’un silence au silence chuchote…

 

Etendu dans un pré assourdissant d’odeurs,

C’est en ne faisant rien que je devins meilleur ;

Je ne croyais qu’en moi mais, landes singulières,

C’est couché sur leur herbe et veillant en lion,

Qu’auprès d’un amour trublion,

Emu, je connus la prière...

 

Adam n’eut rien de mieux avant sa rébellion !

Dans ce temple où j’entrais, je m’avançais sans arme,

Qu’en aurais-je bien fait, la tienne était ton charme !

 

A boire à ta beauté, je devins généreux,

A contempler ta main, frôler

Ta chevelure, on me devina bienheureux,

Parfois fébrile ou mieux, gâteux.

 

Longtemps j’ai voulu revenir, et m’allonger

Encore, à ton côté, tant de secondes fois…

Mais ce fut impossible, en ennemi qui hante,

Jaloux, le temps passa sur toi.

 

Désormais je vais mieux, la mémoire imposante

Me reprend chaque jour ses images brûlantes.

Moi qui fus plus puissant qu’un roi,

Je regarde le sceptre ancien de ta jeunesse,

Ce cher objet ne vaut plus rien,

Mais il est resté mon soutien,

L’effroyable bâton de toute ma tendresse.

 

Le monde peut finir, les astres s’arrêter,

Les cieux n’ont plus en eux de quoi me satisfaire,

Et puisqu’ils n’ont repris que ce qu’ils m’ont donné,

Ils ôtent même à ma colère…

 

Tu as grandi ma fille au lait de leurs saisons,

Mais que vois-je en tes bras, est-ce un petit garçon ?

 

 

Sébastien Broucke. 27 / 09 / 2011.

 

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26 septembre 2011 1 26 /09 /septembre /2011 19:45

 

L’orage gronde, et l’onde, et roulent

Sous les cieux ivres de colère, de fureur,

Les humains lourds d’angoisse, écrasés par l’horreur

Des rochers assassins que leurs sommets éboulent.

 

Voici la fin qu’aucun n’attendait plus, stupeur,

Les mers sont déchainées, le monde n’est que houle,

Leurs entrailles, leur bouche, engloutissent ces foules

Qui se gorgeaient du mal et riaient du malheur.

 

La lumière vacille, en tout cas n’est plus blanche,

Tout meurt, titube, crie, rien ne va droit, tout penche,

Il semble que la Vie fuit l’homme en vagissant.

 

Les ténèbres sont là qu’un hurlement promène…

Mais ils ont disparu les chiens avec leurs chaines,

Vois, l’arrogance est morte avec leurs aboiements.

 

 

Sébastien Broucke

24 septembre 2011. 19h45 – 20h15.

 

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21 septembre 2011 3 21 /09 /septembre /2011 18:30

 

Remportant ses soleils, Octobre apporte ses supplices.

Les moissons sont finies, les anneaux de Saturne

Attendent l’an prochain et tournent dans le vide.

 

Puisque le grain qui germe est toute leur fortune,

Six mois devront passer sur la terre et ses rides

Avant que les jardins réveillés et bénis

Comprennent à quoi sert l’hiver où tout repose.

La Mort aux seins gonflés nourrira l’autre vie,

C’est la loi de ce monde et l’étrange des choses !

 

Ah ! Si quelqu’un crée tout du fond de son silence,

Que les hommes le paient d’humour et de semences,

Et naissant au soleil, deviennent ses complices.

 

Sébastien Broucke

21 septembre 2011 – 16h50, 17h20.

 

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13 septembre 2011 2 13 /09 /septembre /2011 19:15

 

Tous semblaient rajeunir, et même au cours des heures,

On voyait onduler ces bateaux sans vapeur,

Qui remontaient pressés les eaux adolescentes…

Leurs rides s’en allaient ainsi qu’un oiseau part

Sur la vie revenue s’estompant vive et lente.

 

Les souvenirs fauchés en gerbes que séparent

Les yeux flous de la plainte ambigüe, étonnante,

S’engrangeaient sans effort aux regards des vieillards ;

 

Entends-tu certains soirs, quand la lune s’empare

D’un ciel sombre qu’emplit sa plus blanche lumière,

Ceux qui bruissent sans fin sous la pâle clairière ?

 

Ah ! Ce venin qui monte est-il vraiment de trop ?

Leur vieux cœur s’en délecte et n’y boit qu’un cadeau !

Saint-Jacques ! Compostelle ! Est-ce un pèlerinage,

Que d’aimer le soleil à l’heure des nuages ?

 

L’enfance est le dernier bonheur, en vérité,

Et l’âge sans raison nous la fait rechercher ;

Aussi fou qu’un saumon retourne à sa calanque,

Chaque homme veut revoir la jeunesse qui manque !

Car même quand il meurt, et qu’il meurt épuisé,

Chacun songe à toucher ce bout de pureté…

 

 

Sébastien Broucke

13 / 09 / 2011

 

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12 septembre 2011 1 12 /09 /septembre /2011 14:00

 

Dans l’herbe haute et sans repos,

Leurs mains serrant un pommeau d’or,

Unis s’avancent les héros,

Vers l’aède qui les honore.

 

Leur légende écrite en un jour,

Ne peint ni le sang ni les ombres,

Que versent leurs cris dans les cours,

Quand l’épée chasse la pénombre.

 

Des gens ébouriffés, hagards,

Sortis de leur sommeil paisible,

Regrettant de dormir si tard,

S’entassent en monceaux horribles.

 

Les âmes affalées, sanglantes,

Abordent l’ultime demeure,

Et les mains des mères aimantes

Laissent choir des enfants qui meurent.

 

L’avenir oublie des morceaux,

Le jour pépie d’autres accords,

La mort balance son berceau,

Et la vie ses dés pour le sort…

 

Sébastien Broucke

12 / 09 / 2011

 

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12 septembre 2011 1 12 /09 /septembre /2011 10:30

 

Ainsi le monde allait, tournant dessous son lustre,

Comme un prêtre aveuglé aux lueurs de sa nef ;

Le temple était serein, le temps long semblait bref,

La Vie renouvelait, odieuse, ses rustres…

 

Des hommes nus naissaient quand d’autres des balustres,

Jetant leurs souvenirs, leurs années, leurs griefs,

Abandonnaient leur corps au sol dur de leur fief,

Pour retrouver la paix dans des nimbes lacustres…


Ces ouailles revenues d’une ombre où s’éblouir,

Préféraient malheureux la brume où s’enfouir ;

Un brouillard silencieux bordant un lac en terre…

 

S’ils s’étaient sus nombreux, ils auraient eu moins mal,

Mais souffrant sans cantique, isolés, suicidaires,

Ces danseurs s’élançaient pour que cesse le bal…

 

Sébastien Broucke

11/09/11

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6 septembre 2011 2 06 /09 /septembre /2011 20:30

 

Tu fus et tu seras, O ma désespérée,

Ce qu’il reste d’un jour au soir échevelé ;

Le rayon qui descend repeindre le coteau,

Et l’ombre qui s’avance au-dessus des troupeaux.

Tu vas dans ces fumées qui montent des masures,

Dissipant dans mon cœur ce que ne peut l’usure.

Je garde au fond de moi les images d’avant,

Mais il n’est de brouillards qui résistent au temps…

Rien ne me reviendra, ton absence secrète

Ce néant que la Mort me prépare et m’apprête.

Je n’ai pas l’âge encore et l’heure du départ

A déjà dans mon cœur pris beaucoup de retard.

J’attends. Je vois sans toi reposer la campagne,

Et les saisons sans fin renaître en nos montagnes.

N’avons-nous pas été ce doux bourdonnement,

Cet amour infini percé de tintements,

Qui traversaient les champs, qui pétrifiaient les landes,

Quand nos cœurs espéraient que les cieux les entendent ?

Peu m’importe à présent, j’ai vieilli sans couleur,

Ton absence a déteint l’espoir de sa pâleur…

Ce n’est rien. J’en souris, tu n’eus jamais d’égale,

Et la plus belle fleur perd aussi ses pétales…

 

Sébastien Broucke

6 septembre 2011. 19h45 – 20h15.

 

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