7 juin 2011
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Irais-je un jour prochain me lasser de mon temps !
Ah, cesser d’écouter d’une oreille plaintive,
Ces années s’écoulant plus vite que l’eau vive,
Et qui sans fin charrient leur sable à l’océan…
Trouverais-je bientôt quelque idée diluviale,
Pour sortir de mon lit avant que d’être vieux,
Pour quitter le chemin où fondent impériales,
Les âmes qui chutant croient s’approcher des cieux ?
La vie m’est devenue comme une femme morte,
Qui n’a ni souvenir, ni futur, ni amant !
Je suis comme elle empli du néant qui m’emporte,
Vers un monde où les morts croient se lever vivants !
Sébastien Broucke
6,7 juin 2011