12 octobre 2013
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C’est l’ultime saison, pour moi c’est la dernière,
Je ne reviendrai plus m’asseoir en ses jardins ;
Sous des cieux encombrés d’identiques matins,
J’ai jeté vainement mes mots et mes prières.
Comme un oiseau de l’aube on ignore mon cri,
Toute oreille l’entend mais rien n’a répondu ;
Je n’ai plus d’avenir, la vie m’a confondue,
Je ne pleure aujourd’hui que le temps qu’on m’a pris.
Tout demeure pourtant : les fleurs, les champignons,
Et l’écureuil qui fuit n’en est pas moins mignon.
Cependant tout ce bleu se mirant dans ce vert,
M’a rendu l’âme aigrie, l’a dévorée de noir ;
Je suis prête je crois pour que festoient, sévères,
Ceux qui mangent autant nos chairs que nos espoirs…
Sébastien Broucke
12 octobre 2013