3 septembre 2011
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Je regarde parfois et m’étonne ardemment
De ne voir d’autres mains ni plus de doigts qui bougent,
Sur ce ventre qui bat aux assauts de ma gouge,
Lorsqu’au bois de sa chair je sculpte lentement…
Sur la peau qui se donne, il manque un élément !
Dieu ! Suis-je mutilé ? Mon visage est-il rouge
De honte, vert d’effroi ? Ne suis-je qu’une vouge
Qui perce sans étreindre, et l’arme d’un amant ?
Vous m’offrîtes deux bras… Mais qu’en ferais-je ici,
La Caresse en veut voir dix fois plus dans ce lit !
Mon amour ne fera l’aumône de sa joie…
Ah ! Faites-moi génie pour combler ses soupirs !
Remplissez-moi du ciel et jusque dans ma voix,
Pour cet ange oignez-moi d’azuréenne myrrhe…
Sébastien Broucke
3 septembre 2011