Je connais une race infidèle et têtue,
Préférant le désordre et dix chansons païennes
A mes hymnes de vie qu’elle juge moyennes,
Tant le veau dort toujours l’oreille rabattue !
Le parfum qu’ils m’envoient sent quelque peu l’éther,
Car les bonheurs d’en-haut ne valent pas d’en bas
Les plaisirs de leur chair pleins des désirs qu’elle a ;
L’amour n’a d’intérêt qu’aux jeux qu’ils lui préfèrent.
Tu ne commettras point d’adultère !... Un beau jour,
Par son charme ébloui, on se fait troubadour,
On sert un, puis deux vers, la crainte est contournée.
On dérobe l’instant, ses vins chauds sont si doux,
Les têtes tournent… Vois ! Viens ! Vis ! Buvons… Les fous !
Mais Dieu viendra bénir l’enfant des condamnés.
Sébastien BROUCKE
10 décembre 2011