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16 juin 2011 4 16 /06 /juin /2011 20:00

 

Les-amants-cathares.jpg

 

Voici donc revenue cette heure où tout se cambre :

Les arbres, les chevaux, le soleil de septembre.

L’été s’achève encor, tout se tend, c’est la fin,

Il n’y a que tes doigts qui tremblent dans ma main.

 

Je voudrais déjà être hier, et voir, ému,

L’ombre dans ton regard implorant ces statues.

Mais le temps ne sait plus aller comme autrefois,

Lorsque tu l’en priais, en arrière pour moi.

 

Il attend et se fige et, même sur le sol,

Les herbes ne croient plus au dieu qui nous immole.

Si la rosée descend, aucun rayon ne vient,

Et ton corps devient cendre et noir comme le mien…

 

Je n’ai plus un instant, tu n’as qu’une minute,

Et de tant de fumée c’est l’ultime volute ;

Mais comme elle tu sais que demain sera mieux,

Car toujours le nuage a su se plaire aux cieux.

 

As-tu froid ? Ne crains rien ; mon cœur crépite et flambe,

Et s’affaisse vers toi comme un corps sur ses jambes !

Dieu leur pardonnera le mal qu’ils nous ont fait,

Car notre amour, regarde, ils n’ont su le brûler.

 

 

Sébastien Broucke

7 juin 2011 – 16h 17h

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