18 mai 2012
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Quand les champs endormis rêvent qu’il les réveille,
Cette année le printemps apparait sans soleil ;
Partout de grises nues s’en reviennent rincer
Des fleurs que la chaleur refuse d’embrasser !
La nuit même, chacune, effrayée, sans étoile,
Tant les arbres aux vents hululent dans leurs voiles,
Avide de douceur, n’espérant plus sécher,
Languissamment s’étiole et la tête penchée,
Devinant le poète étonnamment qui rage,
Se surprend à pleurer tel un petit nuage !
Ainsi que l’eau clapote en tombant dans un puits,
L’entends-tu toi aussi ce mois de mai qui fuit ?
Goutte à goutte on devine où bruissent les herbettes,
Que l’heure est moins aux fleurs qu’aux bruyantes rainettes !
Sébastien BROUCKE
18 mai 2012.