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28 février 2011 1 28 /02 /février /2011 16:00

 

L-homme-et-l-ange.jpg

 

Peinture de Tomasz Rut

 

 

Que de souffrance au fond de moi,

Des cris aux cales du bateau,

Le cœur dévoré de tempêtes,

Mon souffle à chaque instant s'arrête.

Sur le pont mon âme titube,

Plus aucun de mes pas n'est sûr,

Car dans cette nuit sans lanterne,

Je suis navire sans gouverne.

Sans toi je ne suis rien du tout,

Pas même un mousse, un homme à l'eau,

Rien qu'une peur d'eux dans mes yeux,

Un homme vide sous les cieux,

Comme un peu ivre et mal en mer,

Loin de moi-même et loin de tout,

Une mouette sans bateau,

Un poisson noyé dans son eau.

De tout pourtant je me souviens,

Mais comme un homme, ange amnésique,

J'ai perdu l'étoile et le port,

Mon corps étranger à ton corps.

Ai-je un chemin, ai-je une adresse,

Ai-je un chez-nous, une famille,

Si tu n'es plus, dis-moi, qui suis-je ?

Et si tu pars, tout seul, que puis-je ?

Encore un peu me lamenter,

Juste aujourd'hui me souvenir,

Je croyais savoir qui j'étais,

Vivre c'était… quand tu vivais.

Tous les radeaux s'échouent un jour,

Sur des rochers ou sur du sable,

Mais quoique dure mon voyage,

Je suis bouteille sans message.

O ma petite, O mon grand cœur,

O toi mon astre de tendresse,

J'aimerais relever la tête,

Garder encor mon âme en fête...

Mais ta main sans vie dans la mienne,

Ne chante que mensonge et peine,

Effrois, débris et souvenirs,

Des années mortes à venir.

Ce soir, Grand Dieu, Qui que Tu sois,

Je Te condamne à exister,

Car sans Toi je ne pourrai pas

Remettre des fleurs sous ses pas !

Ce soir moi qui n'ai plus le choix,

Je T'impose de m'expliquer,

Ces secrets où je ne suis pas,

Ce ciel où Tu caches sa voix.

Elle était pour veiller sur moi,

J'étais né pour la protéger,

L'absence oblige à croire en Toi...

Mais je ne comprends toujours pas !

Planté comme un héros bien droit,

Trop petit pour Te menacer,

Mon âme pourtant n'oublie pas,

Que c'est ton souffle en moi qui bat.

La mort et l'amour sont tes droits,

Mais même indigne et enchaîné,

Le peuple est la raison d'un roi,

Entends-Tu sa voix dans ma voix ?!

Menteur, infâme et hors ta loi,

Tu sais seul pourquoi je suis né,

Quand nous nous aimions elle et moi,

Dans nos cœurs ne vivais-tu pas ?

Comme tant d'autres avant moi,

Je laisse mes larmes couler,

Et comme eux ne m’expliquant pas

Ma folie s'attache à ma foi....

Aucun n'est juste devant Toi,

Mais Toi le Dieu qui nous as fait,

Toi que l'homme en lui ne veut pas,

Dis-moi, veux-Tu de l'homme, Toi ?!

Je T'aime et Te hais à la fois,

Mais bien conscient de T'offenser,

Dis, Grand Dieu, pour l'amour de Toi,

Nous défendras-Tu contre Toi ?

Car quand l’univers fait naufrage,

Quel homme aurait assez d’amour,

Pour ordonner que la mer mène

Un paquebot sans capitaine ?

 

Sébastien BROUCKE

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