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6 septembre 2013 5 06 /09 /septembre /2013 13:00

Sous-la-pluie.jpg

 

Ainsi qu’un homme court se vautrer sur un lit

Où le corps désolé d'une femme l’attend,

Le ciel, encore lui, s’approche pesamment,

Avançant en vainqueur pour couvrir la prairie.

 

Sans envie, sans recours, l’herbe aux pluies s’abandonne,

Les mains moites des nues lui caressant le corps,

Frémissant de dégoût aux célestes rapports,

La verdure gémit sous les coups qu’on lui donne…

 

Est-ce le vent qui vient arracher ses soupirs,

Serait-ce lui l’amant que lui vantait l’attente,

Mais où est le plaisir qu’il se ventre d’offrir ?

 

Comme un puceau débile, amputé de douceur,

Quel nuage a versé sur ses courbes en pentes,

L’amour comme une herse ensanglantant son cœur ?

 

Sébastien Broucke

6 septembre 2013

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29 août 2013 4 29 /08 /août /2013 19:30

 

Noyade

 

J’ignore le plaisir autant que le répit,

Marchant comme un ânon chargé de part en part,

Je n’aperçois le ciel qu’au reflet gris des mares,

Et ma caboche incline à verser au tapis ;

 

Sur la route on me croise édulcoré d’envies,

Pas un morceau de sucre, aucun petit regard,

A ma vie pas de fin, pas plus que de départ,

Qui me voit voit en moi un reste d’exuvie ;

 

Je n’ai plus rien à craindre, est-il un seul danger

Qui pourrait malgré moi venir me déranger,

Je suis même insensible aux baisers, aux morsures !

 

S’il n’est plus de bonheur, donnez-moi quelque peine,

Offrez-moi de sentir mon sang vider mes veines,

Empoisonnez-moi l’âme, ensalez ses brûlures…

 

 

Sébastien Broucke

29 août 2013

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27 août 2013 2 27 /08 /août /2013 18:00

Je-suis.jpg

 

Je suis, je suis dans tout, et j’y suis pour longtemps :

Dans tout ce qui se fait, l’immense et le joli,

Dans tout ce qui est fou, rare, jeune, envieilli,

Dans le beau, le fiévreux, la fougue du printemps ;

 

Lorsque dans un jardin, les nuées en prières

Remontent vers le ciel leurs charmes encensés,

Je reçois dans les yeux ces lueurs insensées,

Que la beauté répand dans les roses trémières ;

 

Quand mon âme n’est qu’une avec ce qu’elle écoute,

J’aime être l’arbre mort où l’oiseau chante l’aube,

Et l’herbe au gré des prés, même verte, sans robe,

M’offre de l’infini comme au mouton qui broute ;

 

Je tombe en religion en voyant des poussières,

Car croquant ce qui chute en mon œil ébahi,

Je goûte en chaque fruit la peinture choisie,

Et l'essence d'un corps autant que sa matière ;

 

Comme un peintre maudit, je vis dans un décor,

Transformant en couleurs l’univers et ses ombres,

Oui je suis bienheureux jusqu’en ce monde où sombrent

Les impures pensées de ces cieux dont tout sort !

 

Je suis dans le soleil, les étoiles éteintes,

Je suis dans la statue, l’enfant, la poésie,

Je suis dans les tableaux, dans l’art, dans le génie,

Dans mes frères humains, leur allégresse feinte…

 

Je révère l’esprit, ce grand dieu qui fait naître,

Dans la main de l’artiste et des anges sans noms,

La lumière en talent pour qu’on soit d'où ils sont,

Ah ! Saisissez la clef vous ouvrant leurs fenêtres...

 

Le temps qui est le mien est un temps de stupeur,

J’admire qui je suis, en effet, car tout darde,

Dans ce que je découvre en mes pensées criardes,

L’idée que dans toute œuvre est un pan de mon cœur…

 

Sébastien Broucke

24-27 août 2013

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21 août 2013 3 21 /08 /août /2013 13:00

Femme au papillon

 

Les vagues oscillaient aux reflets clairs des cieux,

C’était à nouveau l’heure où le soleil resquille,

Dérobant à la brune un peu d’or pour ces filles,

Qui s’en couvrent le corps pour dessiller les yeux

Des hommes et des dieux…

 

Moi qui rêvais d’ailleurs, je déambule là,

Là, sur la longue digue où soudain face à face,

Ton regard fend le mien ! Du vert vole en éclats,

Je sens un coup de foudre au ralenti qui passe,

Des sueurs qui m’englacent…

 

Le ciel torpille tout, l’azur comme l’instant,

Mon cœur reste zébré, l’horizon sur le flanc,

Et l’amour qui me naît devient au bord des ondes,

Colosse en la seconde !

 

J’ai cessé d’avancer car s’arrête le monde,

Je ne suis qu’au visage, à l’âme qui m’inonde

De la crainte d’aimer d’un amour aussi fort,

Et vois, j’y cède encore...

 

Sébastien Broucke

16, 17 & 21 août 2013

 

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15 août 2013 4 15 /08 /août /2013 17:00

 

femme en slip

 

J’ai pour t’oublier la rancune,

Des nuits solitaires et lentes,

Et les jours de mort imminente,

Une colère inopportune…

 

Je noie partout mon infortune,

Dans des malédictions charmantes,

Mais pour ton cœur en est-il une

Qui tuerait ses amours naissantes ?

 

J’aurai bien le ciel et nos dunes,

Chargés d’images étouffantes,

Mais leurs poussières étonnantes

Brillent encore en la lagune,

Où tu nageais comme la lune…

 

Sébastien Broucke

15 août 2013

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14 août 2013 3 14 /08 /août /2013 12:00

1146703 611316912246269 1998300052 n

 

Hanté ! Jardins de Babylone

Où se suspend mon cœur,

Vous souvenez-vous de la fleur

Qu’on nommait la démone ?

 

Elle entrait toujours sans façon

Dans ma bibliothèque,

En livre, en parfums que dissèque

Ma mémoire en buisson.

 

A des histoires où tant d’autres

N’entendaient rien du tout,

J’écoutais la voix de chez nous,

Contant la vôtre…

 

Aujourd’hui me voilà rentrée,

Mais dans l’herbe touffue

De mes vergers, tapie, griffue,

Je folâtre, illettrée…

 

 

Sébastien Broucke

14 août 2013

 

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13 août 2013 2 13 /08 /août /2013 19:30

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Je crois qu’à la porte tu sonnes,

Ou viens frapper,

J’ai les oreilles qui dissonnent

A écouter…

 

Sais-tu à quel point je t’attends,

Obnubilé,

Rentreras-tu avant longtemps,

Mon exilée ?

 

J’avoue je veux que tu reviennes

M’émerveiller,

Sans rosée quels matins parviennent

A scintiller…

 

 

Sébastien Broucke

13 août 2013

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10 août 2013 6 10 /08 /août /2013 04:00

Ghirlandaio--Le-vieillard-et-l-enfant.jpg

 

- A l’heure douce du silence,

Mon âme, laisse pour les tiens

Ta paix baignée de somnolence.

 

La terre veut ton corps, toi viens !

Il est d’autres réjouissances

Plus grandes qu’en ce monde ancien.

 

- Ici vivent des survivants,

Qui ne gagnent à respirer,

Que des chairs aux goûts dérangeants.

 

Je peux ne plus les regarder,

Mais quand je pense à mes enfants,

J’aimerais voir leurs peaux rider…

 

Sébastien Broucke

9 août 2013

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9 août 2013 5 09 /08 /août /2013 19:30

Colliers

 

A l’heure où d’angéliques mains

Essaiment les matins

De merveilles nouvelles,

 

Il me semble parfois, empêtrée

Dans mes draps, mes secrets,

Qu’on m’approche d’un fil,

Où pendue à mes rêves,

Je balance sans bruit.

 

J’espère d’autres îles,

Engourdies de sommeil,

Où le soleil avance…

 

D’ange point, je me vêts.

 

Puis les cils entrouverts sur les mêmes idées,

Je promène étirés,

Sous la lueur des cieux,

Mes bras, mes heures empressées.

 

Tout semble comme hier,

Tout est comme demain,

J’ignore la prière,

J'attends un autre dieu

 

A l’heure où d’angéliques mains…

 

 

Sébastien Broucke

9 août 2013

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8 août 2013 4 08 /08 /août /2013 23:30

Les amants-copie-2

 

La pluie fracassait ses os agités,

Ses gouttes au sol ; vous alliez princière,

En riant du ciel glissant sur les pierres,

Quand de mon pied gourd moi je le heurtais.

 

Montant au couvent pour vous abriter,

Vous ressembliez aux saintes prières,

Embaumées de pleurs, pures, prisonnières,

Accourant vers Dieu qui vous transportait.

 

Je revois encor vos cheveux trempés,

Où glisse aujourd’hui, étonnée, ma main,

Caressant vos nuits jusqu’aux lendemains ;

 

Et j’entends le soir aux cieux découpés,

Quand gronde l’orage où rugit le vent :

Par l’amour et l’eau renaît le vivant !

 

Sébastien Broucke

7 août 2013

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