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24 septembre 2013 2 24 /09 /septembre /2013 09:30

 

Le-chant-du-cygne.jpg

 

Dernière information : ce qui tue tant de couples

Est arrivé chez nous ! Les langues se délient,

Tout semble se distendre et dans de nombreux lits,

On devine la haine et l’ennui qui s’accouplent.

 

On sonne la retraite, on sonne l’hallali,

Ce qui était si fort est devenu trop souple,

Ceux qui s’aimaient s’en vont, chacun se désaccouple,

Et tout rêve en couleur a désormais pâli.

 

Est-ce un nouveau microbe, un moderne virus,

Quel insecte inconnu plonge aux cœurs et les suce,

N’est-il point de remède à cette pandémie ?

 

On voit ce qui nous manque, on manque ce qu’on voit,

Je te parle à l’envers, tu me mens, on louvoie…

Le pardon, seul vaccin, stoppe la maladie.

 

Sébastien Broucke

22 & 24 septembre 2013

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22 septembre 2013 7 22 /09 /septembre /2013 11:00

Femme-au-reflet.jpg

 

Je n’ai bu qu’un seul philtre, aimé qu’un élixir,

Ah, j’en voudrais encore ! Aussi je te poursuis,

Toi ma petite fée, ma magicienne enfuie,

Qui m’ôte le poison par lequel je respire !

 

Du venin de mon cœur la source irait tarir ?

Je te retrouverai ! Envoûté et séduit,

Par ta lèvre le jour, par tes baisers la nuit,

Je veux que ta baguette hante mon avenir !

 

Recherchant ton reflet, délicieuse expirée,

Dans chacun des miroirs où tes yeux s’admiraient,

Je n’aperçois qu’un œil et des secrets perdus !

 

Serait-il stupéfiant lorsqu’ici tout gît, dort,

Que Dieu te rende au jour, que ton cœur sans transports,

Se pique enfin de battre ? Oh ! Le marbre est fendu !

 

Sébastien Broucke

21 & 22 septembre 2013

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19 septembre 2013 4 19 /09 /septembre /2013 20:00

Diable-amoureux.jpg

 

Me voila revenu dans ce parc ombragé ;

C’est ici, sur ce banc, que j’ai vu voyager

Mes plus belles pensées, et que voilé des cieux,

J’ai pu sous la feuillée m’enflammer à ses yeux.

C’est dans ce lieu coquet que la pénombre allume,

Près de ce bosquet vert que le printemps parfume,

Qu’elle m’est apparue. Depuis lors je la voie :

Où que j’aille, invisible, elle orne mes sous-bois.

J’étais bien jeune alors, les cheveux en bataille…,

Ah, je la revois rire en voyant tant de paille !

Les saisons ont passé, je dois être plus vieux,

Mais depuis ce regard… plus un cadeau de Dieu !

Peut-être que le ciel en m’envoyant cet ange,

N’a plus rien à offrir au cœur qui le louange.

N’ayant jamais revu ma déesse un seul jour,

Mon cœur lourd, embaumé, n’attend plus son retour.

Seigneur, ai-je rêvé ? Seigneur elle était là !

 

Sa robe toute blanche où volait du lilas…

Même ce souvenir auquel tout me convie,

Me remplit l’âme d’ailes, est d’elle inassouvi.

Est-il possible alors, dans ce jardin si vert,

Quand tout vante l’été, qu’un cœur soit en hiver ?

La chaleur point déjà, les beaux jours se rapprochent,

Et le chant des oiseaux couvre le bruit des cloches ;

Dans quelle église aller, ce parc est mon seul temple,

En serait-il un autre, assez large, assez ample,

Pour contenir l’amour que j’ai pour cette femme ?

Ma vie est une croix dévorée par ma flamme,

Puis-je éteindre ce feu, descendre de ce bois,

Redevenir moi-même ou m’éloigner de moi ?

Roffrez à mon regard le sien qui me perfore,

Son œil est une lance et tout la commémore :

Mon âme a sa langueur, au cœur j’ai cette plaie,

Et mes larmes tombant me font un chapelet.

Je n’ai plus d’avenir, ou du moins il est sombre :

Ainsi que la ramée qui ce matin m’obombre,

Mes jours ont la clarté des maux que j’y suspends !

 

Ce qui bruisse alentour me blesse les tympans,

Car lorsque tout mon cœur n’est plus qu’une prière,

Un pépiement vers Dieu du fond d’une volière,

Qui répond, qui descend, qui s’intéresse à moi ?

Tout se moque d’un homme ayant si peu de foi !

Pourtant là sur ce banc, il semble qu’un murmure,

Ose de temps en temps poser sur ma blessure,

Des mots empreints d’amour ; et lorsque ce baiser

Vient enfin l’effleurer, mon âme hante, apaisée,

Les allées du grand parc où j’écoute en cachette,

Mes plus doux souvenirs parlant en tête-à-tête ;

Ils disent que j’ai tort de mépriser l’amour,

De m’écouter autant tout en restant si sourd ;

Je devrais, pensent-ils, dessiller mes paupières,

Repartir en voyage, enjamber les rivières,

Puis repeindre ce banc, la pénombre et mon âme,

Aux couleurs de la robe où les lilas s’enflamment…

 

Sébastien Broucke

17 & 18 septembre 2013

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14 septembre 2013 6 14 /09 /septembre /2013 16:30

Les-amants-III.jpg

 

Car j’ai bu à la larme, à la mélancolie,

Qui perlent sur ta joue perpétuellement,

J’irai bercer ton âme amère en promenant

Mes doigts sur le visage où se creusent leurs lits…

 

Nos mains se frôlent moins, rares sont nos étreintes,

Nous croyons nous connaître, mais de toi jusqu’ici,

Nos voyages se font dans la cuisine, assis,

Où chaque jour plus tôt voit la lumière éteinte…

 

A l’amour raccourci, à tes manques, mes torts,

Nous n’opposons plus rien qu’une baisse de forme,

Sans fatigue le soir attend que l’on s’endorme,

Parfois même il fait jour quand reposent nos corps…

 

Je m’enivrais de toi, tu jouissais de n’être

Qu’un parfum sur mon cœur, un baiser sur mon front,

J’étais ce bouclier qui parait les affronts

Que faisaient les années jetées à tes fenêtres…

 

Oui je veillais sur toi comme un céleste garde,

En moi riche de tout tu n’avais jamais peur,

Me serais-je endormi pour que tant d’amour meure,

Pourtant rêver c’est là, quand tes yeux me regardent…

 

Sébastien Broucke

14 septembre 2013

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12 septembre 2013 4 12 /09 /septembre /2013 11:00

Le-baiser-a-la-mort.jpg

 

Eteintes, revenant défaites et mouillées

De quelque bal perdu au fond de leur province,

On voit parfois passer en calèches rouillées,

Les toilettes fripées de ces âmes qui rincent

Leurs corsets aux sueurs de leurs vieilles badernes,

En bavant sur le temps tout en comptant leurs cernes ;

 

Méprisant le matin, les pauvres, les années,

Se défiant de chacun, ces beautés décharnées,

Oubliant de bénir crépusculairement,

Le dieu qui ne dit mot quoique ses bontés grondent,

Lasses d’avoir dansé aux yeux du firmament,

S’en retournent au lit tourner comme le monde ;

 

Qu’on leur voile la lune ou qu’elle aille, éclatante,

Se pencher sur leurs toits de sa démarche lente,

Rien n’apporte jamais de joie dans leur hospice,

Et l’Amour hébété dans sa douleur plurielle,

Disparu de leurs vies obèses de délices,

Taille en vain des diamants qu’il explose en leur ciel !

 

Sébastien Broucke

11 septembre 2013

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11 septembre 2013 3 11 /09 /septembre /2013 16:00

Cheval.jpg

 

Je vais, galope et vient, à l’heure où tout repose,

Une envie de me voir au milieu des vivants,

Là, du lisse cours d’eau, me rebondit souvent,

L’insolite reflet du regard que j’y pose…

 

Je m’approche, est-ce moi ce poulain vieillissant,

Cette caricature ? Un instant, faisons pause,

Ah ! Prenons un moment, regardons cette chose,

Cette idée de moi-même au front de ce passant…

 

Du temps a du couler, mes rides sont énormes,

A bien les observer je m’en trouve difforme,

Quel visage ! Est-ce un masque ? Aurais-je été blessé ?...

 

La vie est insolente et son humour sans borne,

Un jour elle écrira mon avis de décès,

En riant d’un baudet qui vivait en licorne…

 

Sébastien Broucke

11 septembre 2013

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10 septembre 2013 2 10 /09 /septembre /2013 11:00

ange-cache.jpg

 

Ah ! que nous apporte la pluie !

Et qu’un ciel bleu manque à nos cœurs,

Tout se désagrège et tout fuit,

A croire qu’au ciel un dieu meurt !

 

Mais quel sang lui coulait aux veines,

Pour que tant d’eau tombe ce soir,

Croyez-vous que ce soit de peine,

Qu’il s’éteigne, ou de désespoir ?

 

Que pourrions-nous aller lui tendre,

Est-il un mouchoir pour ses pleurs,

Un chant qu’il aimerait entendre,

Attend-il un frère, une sœur ?

 

Quelle est sa plaie que je la panse,

Sans corps que sont donc ses blessures,

Est-ce encore à son fils qu’il pense ?

Ah ! qu’immense est sa meurtrissure...

 

Sébastien Broucke

10 septembre 2013

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10 septembre 2013 2 10 /09 /septembre /2013 10:30

Big-Bang.jpg

 

Le ciel à nouveau me désarme,

Montrant ce que je n’ose voir ;

Deux papillons sont en alarme,

Leurs vies content la même histoire…

 

Dans l’air où leurs ailes dévissent,

L’herbe qu’ils recherchent n’est plus,

La fleur où leurs pattes s’immiscent,

Ne vivra pas un jour de plus…

 

Bientôt leur tombera des nues,

Puisque leur ronde n’est qu’un jeu,

La cloche annonçant la venue,

Du filet jaloux qui les veut !

 

Le monde s’en fout et le monde,

Sait que tout passe sous l’azur,

Tout se remplace et vois l’immonde,

Toi, brique qui faisais le mur !

 

Les ailes frêles, les personnes,

Tout sent un jour faiblir son cœur,

Il n’est pas un dieu qui pardonne,

Et les vivants ne sont qu’une heure…

 

Mais même à naître pour la tombe,

Vivre au même rayon de miel,

C’est encore allumer la bombe,

Qui fit de rien jaillir le ciel !

 

Sébastien Broucke

10 septembre 2013

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8 septembre 2013 7 08 /09 /septembre /2013 16:30

Femme-aux-yeux-bandes.jpg

 

Il pleuviote et tout tousse et toutes,

La pluie leur voilant les montagnes,

Les rus ruant dans leurs campagnes,

Voient déjà l’hiver sur la route.

 

Le soir est gris, grises les gouttes,

La campagne au printemps si verte,

Atteinte de novembre inerte,

Pleuvine aux mamans doute à doute.

 

Les fleurs ont fané dans les vases,

Les jours aux jours se paraphrasent,

En se plaignant de la poitrine.

 

Se peut-il qu’un soleil essuie,

L’humeur de ces mères chagrines,

Qui voient que la Mort n’a pas fui…

 

Sébastien Broucke

8 septembre 2013

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7 septembre 2013 6 07 /09 /septembre /2013 12:30

Duale.jpg

 

Serais-je fracassé comme les quais d’un port,

Aurais-je l’air idiot d’un fragile étourneau,

Me verrais-je béat comme au pied d’une aurore,

Lorsque je descendrai ton corps dans le tombeau ?

 

Puisque ton âme ira vers l’infini de celles

Qui rayonnent chacune ainsi que cent soleils,

Volerais-je à nouveau, et de mes propres ailes,

Quand mon espoir aura la taille d’une abeille ?

 

Le jour vient où partant pour cet ultime étage,

Tu diras à tes doigts de délaisser ma main,

Et fuyant dans la cage où les mourants voyagent,

Tu forceras mon cœur à ne battre qu’en vain ;

 

L’absence perlera mes joues de peine vive,

J’enterrerai mon mal dans de sombres terreaux,

Et mes journées sans faim comme un fleuve sans rive,

Noieront à tout jamais notre amour dans leurs eaux…

 

Les laisseras-tu faire, ah ! Serais-tu de glace,

Toi ! Lacérer mon cœur ? Toi, givre de printemps ?

Ne crains-tu pas de Dieu l’effroyable menace,

Qui dit serait-ce aimer que de n’aimer qu’un temps ?...

 

Sébastien Broucke

7 septembre 2013

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