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11 octobre 2013 5 11 /10 /octobre /2013 09:00

femme-en-cage.jpg

 

Longtemps elle a tourné comme une louve en cage,

Je dis elle a tourné car elle est maintenant,

Couchée sur le côté, sage comme une image,

Ne rêvant même plus aux espaces absents.

 

Déjà, je m’inquiétais avant qu’elle ne bouge

Plus. Blême désormais, je l’approche en tremblant.

A quoi peut lui servir que lui coule si rouge,

Un sang sauvage et vif s’il faut fuir les vivants ?

 

Elle ne mange guère, elle en est famélique,

Et dans ses yeux parfois de tristes feux follets

Lancent vers qui regarde à cet être anémique,

Un je ne sais trop quoi d’effroyable reflet.

 

Je cherche sans arrêt comment la satisfaire,

Mais chaque instant de plus la peine, l’engloutit.

Existe-t-il un nœud qu’on ne puisse défaire,

Qui sous votre cou coule à pendre l’appétit ?

 

Sur sa gorge pourtant ma main vient et se pose,

Souvent j’ai dans la poche un bout de chocolat,

Mais tout cela est vain, ses lèvres restent closes,

Et mes mots sur les siens ne tombent plus qu’à plat.

 

Faudra-t-il remplacer le doux par la cravache,

Trouver un médecin, jeter mes sucreries ?

Qu’on me coupe la main, qu’on la coupe à la hache,

Et qu’un sauveur la sauve de ma gâterie !

 

Oui, descendez en moi remettre sur ses pattes

Cette âme infortunée, ce cœur convalescent :

La bête vit captive, ah, que sa cage éclate,

Pour qu’elle aille à nouveau se gaver d’agneau blanc !

 

Sébastien Broucke

9, 10 & 11 octobre 2013

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8 octobre 2013 2 08 /10 /octobre /2013 14:00

Image du Blog bullies.centerblog.net

Dans mon cœur sec, tandis qu’il frappait mon menton,

Un ciel tombant l’averse enfonçait ses idées ;

De vertige enivrées, voulant m’entaillader,

Ses larmes descendaient de grands lits de coton ;

 

Transparentes, sans ombre, elles surabondaient,

Fusant devant mes yeux ainsi que des photons ;

Se frôlant, se suivant, fonçant en peloton,

Ces troupes déchainées couraient me poignarder !

 

Dans ce théâtre d’eau voilà que je me vautre !

Je contemple la scène en oubliant les nôtres,

Et dégustant la peine inscrite aux longs rideaux,

 

Et versant mes regards dans ces gouttes qui dansent,

Sous la pluie sublimant la douleur et le beau,

Je m’entends adorer Dieu qui pleure en silence…

 

Sébastien Broucke

7 & 8 octobre 2013

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7 octobre 2013 1 07 /10 /octobre /2013 15:00

La-robe.jpg

 

Le matin peu à peu réchauffe le silence,

Sèche les prés, chasse un nuage peu prudent ;

Le bleu s’ammoncielle alentours, jusque dans

Tes yeux verts qui m’enfoncent au cœur leurs deux lances.

 

Je voudrais arrêter le temps, ne plus bouger,

Mais ton sang pulse en moi. L’instant passe et j’entends,

Mon âme qui frémit, qui se meurt, et je tends

Vers tes yeux de poupée ma main pour t’ombrager…

 

Sébastien Broucke

7 octobre 2013

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6 octobre 2013 7 06 /10 /octobre /2013 16:30

Sous-bois

 

Sous un soleil vainqueur dispensant sa fortune,

Une harmonie d’odeurs émane des sous-bois,

La feuillée transpercée irise sans rancune

Des champignons priant, des feuilles qui tournoient.

 

La douce après-midi a des teintes d’aurore,

Il n’est plus de saison, le monde n’a plus d’âge,

Le vert supplie le bleu, le rouge embrase l’or,

Aux toiles d’araignées les gouttes se partagent.

 

La musique est parfum, la couleur en beauté,

Le bonheur se répand, tout en est entêté,

Et chaque arbre en mon cœur bruisse la plénitude.

 

Ma route est sans chemin mais n’est jamais sans joie,

J’y marche lentement, chargé de gratitude,

Ah ! Que n’es-tu restée l’apporter avec moi…

 

Sébastien Broucke

6 octobre 2013

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5 octobre 2013 6 05 /10 /octobre /2013 15:00

 

Femme-triste.gif

 

Nous vînmes parfaits, purs, nous partons pervertis,

Vers cet endroit où l’ombre est l’unique lueur ;

On se cabre où l’on tombe et la terre engloutit

Notre cocasse orgueil et nos huit cent mille heures.

 

Tout a la même fin, aucune issue meilleure,

Même les plus chanceux sont les plus décatis,

Il n’est qu’à voir l’outrage ayant flétri nos cœurs,

Les chairs qu’au dernier jour la mort assujettit.

 

J’ai tenté résister, gagner quelques semaines,

Mais vivre c’est aimer ce bras qui vous assène

Un soir le coup fatal sonnant l’ultime nuit.

 

Survivre porte en soi cette douce habitude,

De se lever matin bouffie de certitudes,

Puis vient l’heure où vous brise un soleil qui vous fuit.

 

Sébastien Broucke

4 & 5 octobre 2013

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4 octobre 2013 5 04 /10 /octobre /2013 09:30

Femme endormie

 

Un peu moins long le temps qui vient,

Il ne me reste qu’à m’étendre, à le contempler à l’envers !

Puisque m’ayant promis les cieux, on ne m’apporte qu’à la terre,

J’attends au sol où j’ai marché que tombent mes pieds vers les tiens.

 

Soit. Je renaîtrai d’un frisson : feuille, bourgeon, branche où se posent,

Des rayons, des ailes, des nids, des parfums transis, des aurores !

Je reviendrai jaillir au monde en me gaussant bien de la mort,

Ayant refleuri au tombeau mon âme où ton prénom repose.

 

Tu m’auras laissée longtemps seule, il te fallait partir sans nous,

Mais aux grands amours l’éternel, nul besoin que je m’atermoie.

Quelle larme irais-je verser, alors qu’en descendant vers toi,

Ma peau viendra couvrir tes os et mes cheveux frôler ton cou…

 

Vivre se conjugue à l’instant mais la Vie va sempiternelle ;

Les jours bénis pouvaient cesser, nos corps se flétrir, ravagés,

L’idée de toi subsiste en tout, et le fruit de nous vendangé,

Coulera en terre plus belle !

 

 

Sébastien Broucke

2 & 3 octobre septembre 2013

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3 octobre 2013 4 03 /10 /octobre /2013 18:00

  bebe-dans-les-mains-de-son-pere

 

Enfin je vis sevré, non de lait mais de pleurs ;

Tes attraits ont tari, tu déposes les armes,

Et te revoir encore en tes froides couleurs,

N’émouvra plus mon âme éprise d’autres charmes.

 

Tu m’ignorais tantôt à m’en noyer le cœur,

Mais vois comme ont séché mes inutiles larmes :

Je savoure la joie de vivre sans douleur,

Et j’écoute le jour s’éveiller sans alarme.

 

Elle s’appelle Blanche et comme un saint sabbat,

En m’offrant le repos d’être aimée sans combat,

Cet être étreint mes nuits des deux mains les plus pures.

 

A ne plus croire aux cieux je vivais dans un coin,

Je regardais la vie, je la trouvais trop dure,

Puis tombant dans ses yeux, tout le ciel m'a rejoint !

 

Sébastien Broucke

2 & 3 octobre 2013

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3 octobre 2013 4 03 /10 /octobre /2013 13:00

La liseuse

 

Chère Anaïs,

 

On vous dit lumineuse, on ajoute gentille,

Pour moins de qualités on a vu que vacillent

Des poètes parfois…

 

Sébastien Broucke

3 octobre 2013, 13 heures.

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29 septembre 2013 7 29 /09 /septembre /2013 18:00

Le baiser-copie-1

 

Tu t’éloignes, tu pars, tu n’écris pas un mot,

Puis lorsque tu reviens tu dis que tout est beau.

J’ai compté jusqu’à cinq semaines sans nouvelles,

Et voilà qu’aujourd’hui tombant sans bruit du ciel,

Se frayant sans détour, sans pardon, sans remords,

Un chemin jusqu’à moi, mon âme, ses trésors,

Ta foudre redescend me graver dans le cœur,

Cher ami vous manquez à votre grande sœur !

Quoi ! Vous auriez souffert d’être si loin de moi,

Mais lequel de nous deux s’est vu privé de joie ?

Tandis que je pleurais après des jours meilleurs,

Votre unique douleur fut d’être heureuse ailleurs !

Je voudrais t’en vouloir, t’ignorer, te maudire,

Mais déjà se dilue ma peine en tes soupirs…

Oui je suis amoureux de ton âme étrangère,

De ta désinvolture et, femme douce-amère,

De cette insouciance où mes caprices sont

Des étoiles sans nombre ornant vos yeux sans fond !

 

Sébastien Broucke

29 septembre 2013

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25 septembre 2013 3 25 /09 /septembre /2013 19:30

Dunes.jpg

 

Ainsi que la chaleur s’affale sur la dune,

Invisible toujours aux os ensevelies,

Je n’ai pas remarqué s’étendant sur mon lit,

Ton âme évaporant mes restes de rancune.

 

Pourtant, vaporisant cette ire inopportune,

En ta respiration mon humeur s’embellit,

Et mon cœur empierré lentement s’amollit,

Puisque ton souffle est fleurs, ma chevelure brune.

 

O bénédiction, j’aurai connu sur terre,

Un amour transparent plus doux qu’un vent solaire !

En démêlant tes jours sur ma vie dissolue,

 

La main de Dieu prend soin de ma chair harassée,

Et goûtant l’infini d’être enfin caressée,

Mon âme, ce désert, boit au ciel absolu.

 

 

Sébastien Broucke

25 septembre 2013

 

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