Le matin revenu, j’aperçois babillant,
Traversant la persienne où des nuées se traînent,
Quelques oiseaux perdus dans la grisaille vaine ;
Cherchant leur déjeuner, la faim les tenaillant,
Un vent puissant les porte, un instant les emmène,
Vers cet humide pré où mon cœur se promène.
Dans mes souvenirs frais, paisibles, pétillants,
Là reposent ton âme et tes cheveux brillants.
La plaine ondule en vert, les herbes sont épaisses,
Je devine nos chiens échappés de leur laisse,
Pleurant sur ton tombeau au milieu des fleurs bleues…
Le temps s’est arrêté sur ta prise de vie,
Mais tout semble bouger sur mes photographies !
Crois-tu qu’on vive vieux d’avoir vécu heureux ?...
Sébastien BROUCKE
12 novembre 2011