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12 novembre 2011 6 12 /11 /novembre /2011 18:00

 

Tombe.jpg

 

Le matin revenu, j’aperçois babillant,

Traversant la persienne où des nuées se traînent,

Quelques oiseaux perdus dans la grisaille vaine ;

Cherchant leur déjeuner, la faim les tenaillant,

 

Un vent puissant les porte, un instant les emmène,

Vers cet humide pré où mon cœur se promène.

Dans mes souvenirs frais, paisibles, pétillants,

Là reposent ton âme et tes cheveux brillants.

 

La plaine ondule en vert, les herbes sont épaisses,

Je devine nos chiens échappés de leur laisse,

Pleurant sur ton tombeau au milieu des fleurs bleues…

 

Le temps s’est arrêté sur ta prise de vie,

Mais tout semble bouger sur mes photographies !

Crois-tu qu’on vive vieux d’avoir vécu heureux ?...

 

Sébastien BROUCKE

12 novembre 2011

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11 novembre 2011 5 11 /11 /novembre /2011 19:00

 

Autumn_Leaf_by_lasheen.jpg

 

Novembre est tout en joie, désarmante méprise,

L’automne qui rougeoie s’avance rêvasseur,

Superbe est la couleur, et la douceur exquise,

Tout irait torse nu s’il n’était la pudeur…

 

Des feuilles tombent, peu, les poètes devisent,

Eperdus dans leurs bois ils prisent la chaleur

Dessous des arbres ivres. Quelle est cette église

Où le prêtre est un astre et les brebis des fleurs ?

 

Les parfums en prière montent tout pareils

Aux oiseaux que déploie ce ciel bleu que vient voir

Un jour plein de grenat, d’aurore qui s’éveille…

 

Le Temps s’écoule immense, immense jusqu’au soir,

Où maquillé de rouge il embrasse en silence

L’azur ému qu’il borde avant que tout commence…

 

Sébastien BROUCKE

11 novembre 2011

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10 novembre 2011 4 10 /11 /novembre /2011 21:45

 

Je devine au-dessus, montant sur la campagne,

Près les herbes se redressant,

Des bulles de rosée qui laissent ma Champagne

Baigner matutinalement.

 

Votre soleil est rare et les saisons peu sèches,

Mais sous l’aubier et le tilleul,

Au souvenir des fleurs que vos papillons lèchent,

Je rêve une aile à mon linceul…

 

Sébastien BROUCKE

10 novembre 2011

 

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6 novembre 2011 7 06 /11 /novembre /2011 19:15

 

La boîte à musique était sans ressort,

Brisé le manège ancien en biscuit,

Rompues les poupées porcelaines, morts

Les cavaliers sous les chevaux détruits.

 

Parfumée comme eux d’instants délicieux,

Dans la chaleur bleutée paisible et franche,

Tel un nuage effacé par les cieux,

Passait la gloire aux chevelures blanches.

 

Ensevelis aux crânes qui recueillent

Ces souvenirs, vibrent partout en feuilles

Les regrets de cet âge où le cœur cueille

Ce fruit sacré qu’il repousse au cercueil…

 

Sébastien BROUCKE

4 et 6 novembre 2011

 

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2 novembre 2011 3 02 /11 /novembre /2011 14:01

 

Joconde

 

Rue Vasari j’ignorais les envieux,

Secrètement je priais pour que dure

Ce bel instant qui sur ta chevelure,

Mêlait à sa nuit l’éclatant des cieux.

 

Sous le Vecchio je demandais, en mieux,

Emu, conquis par ton altière allure,

Le talent seul qui mettrait en peinture

L’amour d’un homme avec celui de Dieu.

 

Déjà, pressant le pas, changeant de rue,

Plongeant mes pinceaux aux lueurs des nues,

Se reflétait au miroir de ma toile,

 

Ton doux visage ensorcelant. Mais pire,

En renaissant aux vœux de mes sourires,

Le tien soudain parut, tel une étoile…

 

Sébastien BROUCKE

2 novembre 2011. 10h30-13h.

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2 novembre 2011 3 02 /11 /novembre /2011 14:00

 

La-liseuse.jpg

 

De lumière j’ai faim,

Puisque d’ombres nombreuses,

Sous leurs lunes songeuses,

J’avance les yeux pleins.

 

Faudra-t-il que je forme,

A l’orée du matin,

Des rêves pour que dorment

Tes absences sans fin ?

 

Sébastien BROUCKE

2 novembre 2011. 10h25.

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1 novembre 2011 2 01 /11 /novembre /2011 19:30

 

Touchas-tu ce que tu cherchais,

Tombas-tu vers où tu penchais,

Epousas-tu l’or et la gloire ?

 

Qui te sourit dans ton miroir,

Ton œil a-t-il toujours gardé

Pour son éclat celui du jais,

Comme la nuit garde le noir ?

 

Je savais tes cheveux soyeux,

Quand mes doigts s’y perdaient joyeux,

Mais sont-ils sens dessus dessous,

 

Depuis que d’autres mains s’emparent

De leur tresse effleurant tes joues,

Que seuls rougissaient mes regards ?...

 

Sébastien BROUCKE

1er novembre 2011. 17h30-18h30.

 

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1 novembre 2011 2 01 /11 /novembre /2011 12:15

 

D’aucuns jouent au ballon quand devant nous la bière,

Le temps défile et nous avons perdu,

Vois, repartant penauds comme on rentre au vestiaire,

Nous douchons sous la terre un corps mol et ventru.

 

Durer un peu pour tenter être,

Mais les prolongations mènent au même vide,

La sueur ne vient pas, à nos fronts l’impavide,

Et disparaître !

 

Courir sa vie sans faire un pas,

Un petit siècle et puis s’en va,

Le temps qui passe n’est qu’un jeu,

Manquant d’intérêt peu à peu.

 

Respirer nous met mal à l’aise :

Couchés devant un grand écran,

Attendre en vain le changement,

Privés d’envie, d’enjeu, de braise…

 

Aucun espoir au milieu du séjour,

Sortir le dernier soir,

Mais dans le canapé des jours,

En silence rester hors-jeu sans le vouloir…

 

 

Sébastien BROUCKE

1er novembre 2011. 10h-12h.

 

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31 octobre 2011 1 31 /10 /octobre /2011 11:00

 

Ce château qu’on nommait Bagatelle

Dormait sous les lierres grimpants ;

Ses jardins qu’on trouvait charmants

Fleurissaient la ronce à l’appel.

 

L’escalier servait de gradins,

A nos cœurs déliés, épris

De théâtre, de poésie,

Où cascadait l’alexandrin.

 

Vois la cabane sur la butte,

Entre le portail et l’entrée,

C’est là qu’en tremblant on clamait

Des vers l’amour ou les disputes.

 

Racine côtoyait Ronsard,

Et Phèdre parlait à Hélène,

Que connaissions-nous de la peine,

Le malheur n’est que joie dans l’art.

 

Quelle ombre parle, quelle empreinte,

Quel âge zèbre au loin les cieux ?

L’enfance est une écharde ?... Un pieu

Planté dans nos âmes défuntes !

 

Alentour le monde a pâli,

Nos oracles nous l’avaient tu.

Mourons-nous d’une encre non lue,

Vieillir aurait-il tout blanchi ?...

 

J’attends qu’il revienne, j’espère

Que le temps tourne autant qu’il passe

Et qu’ému, regrettant, il fasse

Qu’un soir on rejoue au plein air...

 

 

Sébastien Broucke

26/10/2011. 11h-13h.

 

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29 octobre 2011 6 29 /10 /octobre /2011 22:00

 

Approchant du dernier moment,

Vous montent en ralentissant

Les souvenirs décapités

Des heures vives ou paissaient

Vos corps sans tête mais charmants.

 

Benêts, vous l’étiez tellement,

Quand dans vos lits improvisés,

Préférant mordre à s’embrasser,

Vos bouches se goûtaient le sang,

Sans jamais le faire couler.

 

Vous osiez ces baisers sanglants,

Car vos peaux entre-déchirées,

Frissonnaient aux sillons sucrés

Tracés par la griffe et la dent.

 

Le soir revenait en tombant,

La fatigue vous enlaçait,

Mais sur vos plaies en rougissant,

Les cieux versaient l’apaisement.

 

Vous souvient-il ces chairs mêlées,

Guerriers, vos combats dans ces prés,

Où de mes fleurs s’époumonant,

Les parfums vous baisaient l’instant ?...

 

 

Sébastien Broucke

26/10/2011. 17h-18h.

 

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