Je marche, je longe les heures
Jusqu’où donc ira mon pardon
Ecrase, obombré-je ces fleurs
En les rasant de mes rayons
Je sens l’éternelle indocile
S’avancer dans ma robe blanche
Sa chair transperçant le textile
Abruptes ses beautés se penchent
Il n’est aucun tissu qui cache
Le grandiose et la majesté
Comment se peut-il qu’ils détachent
Leurs yeux d’un corps décorseté
Interdiront-ils à leurs mains
De penser glisser sur ma peau
De rêver passer sur mon sein
Comme l’extase et le vent chaud
L’esprit coule ainsi que de l’huile
Sots, n’en voulez-vous contenir
Alors repentants sous vos tuiles
Priez Dieu de vous en couvrir
L’oiseau se tait, le ciel rougit
Tout semble m’adorer sur terre
Pourtant désertés, mal épris
Beaucoup m’observent de travers
Sébastien BROUCKE
30 juin/1er juillet 2012