A l'inconnu qui m'a aidé, ailleurs, ce frère,
Cette muse ou ce dieu, j'offre cette oeuvre et mon
Respect,
Et me confonds, ravi, en de plates excuses
D'avoir été ce que je suis et d'être encore
Ce que je fus.
Mais, pour Lui, qui m'aime et me connaît, humblement,
Sans pudeur et sans modestie, sans exigence,
J'ose écrire " Merci ".
Merci... je suis enfin, moi qui n'étais, et le
Talent, hier, volontairement égaré,
Ce soir, libre, je l'ai rendu.
Et donnant ce que je portais, assassin de moi-même,
Multipliant le fruit et soignant la brebis,
Versant le sang d'une inféconde peine,
Orgueilleux, bien sûr, mais riche, grandi, fidèle,
Puisque j'ai voulu plaire en naissant qui je suis,
Caïn se regardant aima son frère Abel.
Sébastien Broucke
Grelots d'outre-temps