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7 novembre 2009 6 07 /11 /novembre /2009 21:30

 

C’est une maison vieille où vont des volets blancs,

Des toits à pente rouge, un escalier trop grand.

Entourées de lilas et de rosiers grimpants,

Des jardinières lourdes dorment sur des bancs.

 

Sur la terrasse où point la chaleur des croissants,

En face le lait chaud fumant abondamment,

Un dimanche déjeune à côté d’un enfant,

Au son d’une biscotte au matin craquetant.

 

Pour verser ses parfums qui coulent comme hier,

La nature en beauté remplit son aiguière ;

Tout est naissance encor, tout encor création,

La cerise, les fleurs, les chants, les papillons !

 

L’odeur coupée des foins flotte partout dans l’air,

Et l’enfance à nouveau me remonte légère !

A côté des fourmis, mille pas effacées

 

Dorment nos souvenirs aux graviers de l’allée.

Plus loin, juste un peu d’eau, près le jardin, derrière ;

Là, dans le bénitier, des poissons en prière !

De la vase et du fond leur silence en pétale

Sur quelques nymphéas remonte, et blanc, s’étale.

 

Dans ce bassin caché, jouxtant les conifères,

On aperçoit glissant aux reflets d’un ciel vert,

Un nuage en morceaux qu’un jour a fait s’enfuir

De cette cheminée qu’ils vont bientôt construire.

 

Dans notre cédrière, affalées sur les pierres,

Les ombres des thuyas parlent à la clairière.

Si le printemps est là, absorbé et songeur,

Actives et pressées vont d’autres mêmes heures.

 

Les oiseaux sont toujours au milieu des fougères,

S’abritant du soleil ou cherchant quelques vers…

Notre arbre est comme nous, il n’a guère changé,

Il porte moins de fruits, juste un peu plus d’années !

 

C’est une saison rare où vont des volets blancs,

Des toits à pente rouge, un escalier trop grand.

Entouré de lilas et de rosiers grimpants,

Le bonheur du passé plane au-dessus des bancs.

 

Sur la terrasse où feu la chaleur des croissants,

Regardait du lait chaud la fumée s’élevant,

Un dimanche ramasse à côté d’un enfant,

Les miettes d’un matin lentement s’avançant.

 

Sébastien Broucke
Grelots d'outre-temps
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