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30 septembre 2011 5 30 /09 /septembre /2011 14:30

 

Le soleil s’élevait sur l’aube et son visage ;

Cette heure semblait n’être à mon regard perdu

Qu’une aurore penchée sur ce calme rivage,

Juste un miracle, rien de plus.

 

Au loin je devinais quelque clocher qui sonne,

Rien n’irait advenir, tout serait comme avant,

Comme un poisson serein que le pécheur harponne,

J’allais mourir d’être vivant.

 

J’attendais le moment où sa paupière close,

Vibrerait brusquement et rosiraient ses joues ;

Je connaissais mon cœur et la douleur que cause,

La beauté qui gît devant vous.

 

Je perdais cette fois sans vouloir de revanche,

Non du sang mais la vie : Périr d’être séduit,

Frémir, craquer aux vents, prendre l’eau quoiqu’étanche,

Et tremblant sombrer sans un bruit…

 

C’était mon joug, ma joie ressemblait à la peine,

Un fardeau de cailloux vaut un coffret d’or pur.

J’avais pour moi tout seul des lingots par centaines,

Tant ses yeux pépitaient l’azur.

 

Aveugle, mort, noyé d’un seul coup de paupière,

Vidé, battu, percé par ses cils courbes, jais !

Il est des jours qui nous rendent à la lumière,

Pour mieux nous pendre à la clarté…

 

 

Sébastien Broucke. 29 septembre 2011. 19h30 – 20h30.

 

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