12 septembre 2011
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Dans l’herbe haute et sans repos,
Leurs mains serrant un pommeau d’or,
Unis s’avancent les héros,
Vers l’aède qui les honore.
Leur légende écrite en un jour,
Ne peint ni le sang ni les ombres,
Que versent leurs cris dans les cours,
Quand l’épée chasse la pénombre.
Des gens ébouriffés, hagards,
Sortis de leur sommeil paisible,
Regrettant de dormir si tard,
S’entassent en monceaux horribles.
Les âmes affalées, sanglantes,
Abordent l’ultime demeure,
Et les mains des mères aimantes
Laissent choir des enfants qui meurent.
L’avenir oublie des morceaux,
Le jour pépie d’autres accords,
La mort balance son berceau,
Et la vie ses dés pour le sort…
Sébastien Broucke
12 / 09 / 2011