4 juin 2011
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17:00
M’éloigner, insondable hantise !
Te quitter, impalpable traîtrise !
Je n’ai plus rien de ce bateau,
Le temps s’est gravé sur ma peau…
J’aperçois le prochain rivage,
Ses graviers d’or..., chauds, lâches, mous !
Ah, j’aborde l’ultime plage,
Mon corps s’échoue à tes genoux,
Honteusement. Cadavérique,
J’écoute tes derniers cantiques…
Tout m’ignore, rien ne m’ennuie,
Tant ce qui me lassait m’a fui.
Eau ! je voudrais réapparaître ;
Revivre, avant que d’oublier,
L’instant où je voguais en maître,
Aux sombres flots qui nous liaient…
Sébastien Broucke
4 juin 2011