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6 juin 2010 7 06 /06 /juin /2010 13:30


Heureux.jpg

Apportant un morceau de montagne à la plaine,

Quelques souvenirs frais d’odeurs et de rochers,

Dans un bruit continu, des jets d’eau de fontaines,

Laissaient dedans leur courbe un peu de temps couler…

 

Un même samedi allait, d’un même élan,

Se promener la joie, monotone, épuisante…

Sur les murs et les troncs, le parterre et les bancs,

Des ombres se pressaient fugaces et fusantes.

 

Sourds, aveugles, beaux, sans génie ni démence,

Croisant des géraniums ornant quelque escalier,

Des jardins sans enfants, ma ville sans silence,

Les arbres sans saison poussant sans espaliers…

 

Le rire incontrôlé, leurs mains mêlées parfois,

Des couples d’amoureux s’enfuyaient lentement ;

Et là, dans l’insouciance, insaisissable proie,

Ces chasseurs de bonheur rabattaient mes instants…

 

Sans relever la tête ils devinaient un ciel,

Autant rempli de bleu que d’ailes d’hirondelles,

Et l’azur aux regards planait, superficiel,

Comme un sens à leurs jours et aux idées nouvelles !

 

Entre ni l’un ni l’autre et l’œil aux vanités,

Dans leur badauderie s’effleurant les babines,

S’enlaçant, ces passants, passant sans se lasser,

Léchaient quelque italienne et nombre de vitrines…

 

Inconscients, heureux, leurs chemins me plaisaient,

Erreur ? Naïveté ? Complicité futile ?…

Aux mots qu’ils balbutiaient, mes phrases mieux posées,

Confessaient que l’absurde est le moins inutile.

 

Dans les jets d’eau bruyants, les heures s’égouttaient,

Le soir tombait un peu, l’amour prêtait sa veste,

Ils rentraient vers chez eux. Moi, dans cet autre été,

J’écrivais au passé pour que le présent reste…

 





Sébastien Broucke
Grelots d'outre-temps
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