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8 avril 2014 2 08 /04 /avril /2014 11:35

femme allongee dans le feuillage

 

Après quelques années-retours, je m’échappe à jamais,

Mon souffle lent se perd aux lumières étreintes ;

N’emportant ni mes mots ni mes frêles empreintes,

Je pourfends la frontière où tout vient s’arrêter.

 

Aucun n’est revenu de la terre où je cours,

Sans doute y oublie-t-on le chemin pour rentrer,

Les gens que l’on aimât, notre propre portrait,

Tant tout n’est destiné qu’à s’y dissoudre un jour.

 

Au milieu d’étrangers qui me deviennent chair,

Je pense à m’éveiller tandis que tout sommeille,

Mais dans ce lieu plus noir qu’un monde sans soleil,

La peau qui m’est restée git caressée de vers.

 

Pour déchirer ma nuit d’une ode au firmament,

Jouez-moi dans le corps des arpèges nouveaux,

Déversez du Sauveur son âme dans mes os,

Et faites-moi renaître ainsi que le printemps.

 

Ressuscitant mon cœur, me chamarrant d'envie,

Comme un jardin j’attends qu’on me vête de fleurs,

Qu’on m’affuble de beau, qu’on m’affole d’odeurs,

Me parfumant de ciel, de prière et de vie…

 

8 avril 2014

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