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14 octobre 2014 2 14 /10 /octobre /2014 11:49

 

 

Abusant du sourire, abusant des « je t’aime »,

J’ai séduit plusieurs cœurs aux mots doux que j’essaime,

Mais sans sincérité, l’âme entre guillemets,

A simuler l’amour, je fus privé d’aimer.

 

J’écrivais ma légende assis dans ce fauteuil,

Où dévidant mon cœur pour emplir quelques feuilles,

A la sève coulant de mes anciennes plaies,

J’embellissais le soir de printemps dépeuplés.

 

Offrant ce qui plaisait aux regards de ces dames,

- Des bouquets de couleurs empreints de froides flammes ! -

Survivant malgré moi dedans mes fabliers,

Cent fois j’ai refleuri les jardins oubliés.

 

Aux rayons de leurs cils mon cœur endimanché,

Tout en se dévêtant se mettait à sécher ;

Le soleil de leurs yeux en faisait un désert,

Et mes larmes montaient en parfums dans les airs…

 

Parlant sans vérité, amant contraint de plaire,

Amputé de l’amour, demeurant solitaire,

En elles j’adorais découvrir mon reflet,

Lorsqu’une ode où rougir venait à les gifler !

 

Des cheveux démêlés aux chignons à refaire,

Je passais l’âme nue devant leurs corps offerts,

Nous volions dans la joie d’eux trois fois la semaine,

Puis j’allais leur manquer jusqu’à la fois prochaine…

 

Je signais de mon nom ces vers qu’offraient leurs pieds,

Mais je n’inventais rien, ému je recopiais,

En la faisant rimer aux mots qui les désarment,

Cette bonté sans nom qui surpassait leurs charmes…

 

 

Sébastien Broucke

10-14 octobre 2014

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